Laurent (mon compagnon) a retrouvé cette photo de ma grand-mère et moi, qui m’a beaucoup émue 💗
Je passais beaucoup de temps avec elle, j’étais vraiment proche (elle était comme ma deuxième maman) et je me sens aujourd’hui reliée à nos anciens. Voir cet article.
Ces derniers temps, la papa de Laurent n’allait pas bien, et j’ai aussi passé du temps avec lui et ses parents, je crois que j’aurais pu m’essayer au métier d’aide-soignante auprès de nos anciens, je peux constater que j’aime bien ça aussi ❣️
Pouvoir aider à avoir plus de confort, prendre soin du corps, soulager des douleurs par le massage, attraper/soulever/déplacer des objets pour eux, converser et surtout être dans l’écoute. Je ne dis rien, j'écoute, mes sens en éveil. Souvent, quand on parle de communication, on pense à ‘parler’ alors que la connexion se fait majoritairement dans le non verbal : l’expression du visage, la posture du corps, l’intention derrière les mots, les énergies qui circulent…
C’est aussi pour ces raisons que j’aime amener la Communication NonViolente à travers la pratique de la méditation, et que j’ai créé Open Up Communication. Apprendre à se poser en soi pour mieux se comprendre, et aller vers l’autre, d’un espace où l’écoute s’amène naturellement.
Lorsque je suis avec les anciens, j’aime écouter leurs histoires, parce que je voyage dans une autre époque, dans d’autres univers, que le récit vient d’une expérience vécue (qu’elle soit triste ou joyeuse), et que je peux sentir la flamme de vie en eux !
J’aime voir ces yeux scintiller, ressentir le cœur battre avec énergie, le corps reprendre vie, la parole s’animer dans des partages houleux ou plein de joie, je ressens la vie qui se déverse !
J’apprends beaucoup…Nous nous apportons mutuellement…
Par ce contact, j’ai également beaucoup de réflexions sur comment prendre soin au mieux de nos anciens, comment accueillir et prendre en considération le savoir et la sagesse qu’ils peuvent nous transmettre, et comment leur redonner une place juste et honorable.
Dans un aspect plus pragmatique, on parle de suicide assisté (euthanasie active) qui se pratique dans plusieurs pays voisins, est-ce qu’il serait possible qu’ils choisissent le moment de leur mort avant trop de souffrance physique et neurologique ?
Quand j’assiste impuissante à certaines scènes où le corps se dégrade rapidement, je me dis que ça serait peut-être plus doux et digne de partir dans de bonnes conditions…?
Les mœurs changent, je me demande si mettre fin à ces jours de cette manière là serait ‘contre nature’ vis-à-vis de cette vie qui nous est offerte depuis notre premier souffle.
Choisir le jour de notre dernier souffle deviendrait-il une alternative vertueuse en France…?
Et cela serait probablement vrai dans d’autres situations où la vie devient insupportable.
Ces questions se poseront pour chacun d’entre nous, alors je les amène ici, si vous avez envie de partager comment ça résonne pour vous.
Pour apporter un peu de baume aux coeurs les plus touchés, avec Laurent, nous aimerions amener des ateliers de danse en douceur et en musique, dans des centres pour personnes âgées ou handicapées, alors si vous avez des contacts, n’hésitez pas à nous en faire part.
Profitons de la vie et de tous ces moments simples, seuls et avec nos proches, en présence, en conscience, en amour...
Comments